jeudi 26 avril 2018

Sheila Hicks peint l'espace en fils et en couleurs au Centre Pompidou ...


L’autre jour, je passe devant le Centre Pompidou et je devine, à travers les vitres, de grosses formes rondes blanches, jaunes, orange et rouges. Cela semble doux et mou. On a envie de s’y allonger. Il me semble avoir déjà vue une œuvre du même type, à la Biennale de Venise, peut-être ou au Palais de Tokyo à Paris. En la peignant depuis l’extérieur, je prends le temps de l’observer. J’aime son aspect aérien malgré sa monumentalité et le jeu de dégradé, de camaïeu de couleurs.


A l’intérieur de l’exposition, elle est différente, plus dense, colorée, ancrée dans la sol.
Sheila Hicks est peintre, elle peint avec ses doigts sur des toiles, des tissus, elle les couds, elle les perce, elle les écorche. Elle les tresse, elle construit l’espace avec des fils, elle le sculpte avec des ballots de matières textiles, de laines, de couleurs. Elle compose l’espace et elle le fait vibrer en couleurs, en textures et en lumières.


Le sens du fil est important. Le fil prend la lumière différemment en fonction du sens, vertical ou horizontal Si on le regarde de face, c’est différent que si on le regarde en marchant. Le mouvement du visiteur donne vie au motif, à la couleur et à la lumière